Comment dimensionner le déshumidificateur de votre jardin intérieur ?
La prise en compte de la quantité d’humidité liée à la transpiration des plantes reste l’un des aspects les plus souvent négligés lors de l’aménagement des jardins intérieurs. En effet, les plantes transpirent environ 97 % de l’eau qu’elles reçoivent, donc la quantité d’eau que vous devez éliminer de votre jardin intérieur (avec un déshumidificateur) devrait être à peu près égale à la quantité d’eau que vous donnez à vos plantes chaque jour.
Il est très important de dimensionner correctement son déshumidificateur dès le départ pour assurer le succès de ses plants et la bonne santé de son jardin. Le choix d’un déshumidificateur de taille insuffisante entraînera, entre autres, des problèmes de moisissure, de parasites et d’oïdium. Si vous n’avez pas encore d’appareil pour maîtriser l’hygrométrie, lisez le guide des déshumidificateurs d’air sur Savoir Avant Achat.
Dimensionner correctement votre déshumidificateur pour jardin d’intérieur
Pour déterminer la taille du déshumidificateur de votre pièce, il faut faire quelques calculs de base. Tout d’abord, quelle quantité d’eau donnez-vous à vos plantes chaque jour ? Par exemple, si votre jardin compte 20 plantes et que vous donnez un litre d’eau par plante et par jour (pour simplifier), vous aurez environ 20 litres d’humidité à évacuer de votre pièce. Vous aurez ainsi les caractéristiques à prendre en compte pour vous équiper du bon déshumidificateur.
Si vous achetez sur Amazon ou sur les sites des fabricants anglo-saxons, vous allez devoir faire attention aux unités de mesure. Même les versions francophones des plateformes en ligne qui proposent des équipements de ce type restent sur des unités de mesure anglo-saxonnes. Vous trouverez sans doute l’unité de mesure de la « pinte ». Multipliez le litre par 1,76 pour obtenir une pinte, ou divisez la pinte par 1,76 pour obtenir une valeur en litre.
Si vous cultivez en terre et que vous n’arrosez qu’un jour sur deux, vous devrez diviser le total des litres par 2 pour obtenir la moyenne par jour. Si vous utilisez un système hydroponique, il vous suffit de suivre la même équation en tenant compte de la capacité en eau de votre système et de tout réservoir qui n’a pas de couvercle. Nous recommandons de couvrir tous les réservoirs pour éviter la contamination et toute humidité supplémentaire dans la pièce. Ainsi, par exemple, si vous aviez quatre modules de croissance de culture en eau profonde de 4 litres, votre total de « litres par jour » serait de 16.
Les facteurs à prendre en compte pour le choix de votre déshumidificateur
Vous utilisez un climatiseur ? Si vous avez une pièce étanche équipée d’un climatiseur, celui-ci éliminera une partie de l’humidité. Vérifiez les caractéristiques techniques de votre climatiseur pour savoir combien il élimine de litres par jour, puis soustrayez ce chiffre de vos besoins quotidiens en déshumidification. Mais n’oubliez pas que votre climatiseur ne fonctionne qu’occasionnellement.
Lorsque vous calculez le dimensionnement de votre déshumidificateur, soyez « généreux » et optez pour une puissance légèrement supérieure à ce dont vous avez besoin. Le sous-dimensionnement est une erreur que les jardiniers et agriculteurs en herbe commettent souvent. Si vous utilisez du CO2 dans votre pièce, cela augmentera le niveau d’humidité. De même, si vous évacuez l’air de votre pièce, l’efficacité du déshumidificateur diminuera. Dans les deux cas, il faut envisager d’augmenter la performance de la déshumidification.
L’humidité et la croissance des plantes
L’humidité relative est la quantité de vapeur d’eau dans l’air par rapport à la quantité maximale de vapeur d’eau que l’air peut contenir à une certaine température. Si le niveau d’humidité relative est de 75 % à 20° C, cela signifie que chaque kilogramme d’air dans l’espace concerné contient 75 % de la quantité maximale d’eau qu’il peut contenir pour la température donnée.
Les niveaux d’humidité relative affectent le moment et la manière dont les plantes ouvrent les stomates sur la face inférieure de leurs feuilles. Les plantes utilisent les stomates pour transpirer, ou « respirer ». Lorsque la température est élevée, la plante peut fermer ses stomates pour réduire les pertes d’eau. Lorsque la température ambiante est trop élevée pour une plante et qu’elle ferme ses stomates trop longtemps dans un effort de conservation de l’eau, elle n’a aucun moyen de déplacer les molécules de dioxyde de carbone et d’oxygène, faisant lentement suffoquer la plante avec la vapeur d’eau et ses propres gaz transpirés.
Lorsque les plantes transpirent, l’humidité qui les entoure sature les feuilles. Lorsque les niveaux d’humidité relative sont trop élevés ou qu’il y a un manque de circulation de l’air, la plante ne peut pas faire évaporer l’eau (ce qui fait partie du processus de transpiration) ni puiser les nutriments dans le sol. Lorsque cela se produit pendant une période prolongée, la plante finit par pourrir.