Devenir façadier, comment faire ?
Le métier de façadier connaît un important essor depuis quelques années. Il attire par conséquent beaucoup de personnes. Si vous aussi vous souhaitez créer votre entreprise de façadier, il y a diverses démarches obligatoires et des formations à suivre. Voulez-vous en savoir plus ? Suivez ce guide complet.
Devenir façadier : l’importance de l’assurance décennale
Lorsque vous avez les qualifications nécessaires, vous pouvez exercer votre activité de façadier en toute liberté. Cependant, pour constituer une entreprise légale, il faudra dans un premier temps :
- choisir un statut juridique ;
- obtenir votre extrait K-Bis et votre numéro SIREN ;
- suivre un stage de préparation à l’installation (obligatoire si vous comptez embaucher moins de 10 salariés) ;
- souscrire des assurances qui protègent vos activités et vos clients.
Si vous envisagez de travailler seul, l’auto-entreprise, une EURL ou la SASU seront les options que vous pouvez choisir. Pour un projet à plusieurs, la SARL, ou la SAS seront plus indiquées. N’hésitez pas à faire appel à des professionnels pour remplir les formalités nécessaires dans les deux cas. Vous pourrez ainsi obtenir votre extrait K-Bis et votre numéro SIREN sans perdre du temps.
Comme toutes les autres activités du bâtiment, les travaux du façadier ne sont pas sans risque. C’est la raison pour laquelle les assurances sont indispensables. Comme pour toutes les autres formalités, des experts peuvent également vous aider sur ce plan. Par exemple, si vous recherchez une assurance décennale, des courtiers professionnels peuvent vous aider à obtenir un contrat avantageux.
L’assurance décennale pour les travailleurs du BTP
C’est la plus importante. Instaurée par la loi du 4 janvier 1978, la souscription est obligatoire pour les artisans du BTP. Elle est garante de la responsabilité du façadier envers le maître d’ouvrage. La loi prévoit un an d’emprisonnement et une amende de 75000 euros pour les artisans qui ne souscrivent pas cette assurance.
Elle rassure le maître d’ouvrage, car, sur une période de 10 ans après la livraison du chantier, les dommages qui relèvent de la responsabilité du constructeur seront pris en charge. L’assurance décennale couvre tout ce qui peut compromettre la solidité de l’ouvrage.
Elle permet de financer les travaux de réhabilitation et de réparations qui peuvent s’avérer indispensables suite à un dommage grave. Ce dernier peut être un défaut d’imperméabilité, une infiltration d’eau, des fissures sur les murs, une isolation thermique non conforme… Lorsqu’un sinistre grave intervient, votre assureur dépêchera un expert pour vérifier et estimer l’ampleur des dégâts. S’ils sont de nature décennale, la compagnie d’assurance indemnise le client.
Combien coûte une assurance décennale pour le façadier ? Le prix d’une garantie décennale variera selon plusieurs paramètres. On peut mentionner le statut professionnel de votre entreprise, son effectif, le chiffre d’affaires, et l’association avec d’autres types d’assurances dans une formule de couverture plus complète.
L’assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro)
L’assurance responsabilité civile professionnelle est également indispensable à un façadier. Elle couvre les dommages causés à des tiers dans l’exécution de vos travaux professionnels. Par exemple, si vous ou vos employés blessez une personne extérieure au chantier, ou si vous détériorez les meubles du client, l’assurance prendra en charge les indemnisations nécessaires.
En plus de ces deux assurances incontournables, la garantie de bon fonctionnement (ou biennale) et la garantie de parfait achèvement sont d’autres protections que vous pouvez vous offrir avec l’aide des spécialistes en courtage.
Les missions du façadier
Votre entreprise aura principalement à réaliser la finition des murs extérieurs et parfois des murs intérieurs. Pour réaliser sa mission, un façadier doit :
- rendre la préparation des enduits conforme aux normes ;
- connaître et maîtriser la préparation des différents types d’enduits (lisse, coloré ou non, granulé) ;
- maîtriser la pose d’un enduit identique sur une façade, même si l’enduit est fabriqué en plusieurs fois ;
- partager l’enduit de façon uniforme, régulière et rapide pour favoriser un bon séchage ;
- être capable de mettre en place un échafaudage ;
- préparer le chantier en veillant à la protection des portes, et fenêtres ;
- avoir une bonne maîtrise des techniques de pose des enduits spécifiques et des plaques d’isolation.
Parce que le façadier peut intervenir également dans les espaces intérieurs, il doit aussi maîtriser l’isolation des murs internes et la pose des enduits décoratifs d’intérieur. Cette dernière compétence sera un atout pour vous si vous voulez vous démarquer de la masse.
La formation nécessaire pour devenir un façadier
Pour devenir façadier, vous avez le choix entre plusieurs formations distinctes qui commencent après la 3e ou après le Bac.
Les formations accessibles avec la 3e
Dès la fin de la 3e, vous pouvez vous orienter vers les CAP suivants :
- CAP Étancheur du bâtiment et des travaux publics ;
- CAP maçon ;
- CAP Métiers du plâtre et de l’isolation (anciennement CAP plâtrier-plaquiste) ;
- CAP Peintre-applicateur de revêtements.
Chacun de ces CAP demande une formation de 2 ans après la 3e. Après le CAP, vous pouvez pousser votre formation plus loin. Pour cela, il sera possible de passer un Brevet Professionnel (BP) étanchéité du bâtiment et des travaux publics.
Si vous ne désirez pas passer un CAP puis un brevet, vous pouvez simplement choisir un Bac professionnel Aménagement et finition du bâtiment.
Les formations accessibles après le Bac
Après le Bac, vous pouvez obtenir un BTS enveloppe du bâtiment : façades-étanchéité. Ce diplôme vous sera accessible si vous avez un Bac STI génie civil, un Bac général scientifique ou un Bac professionnel.
Qualités requises par le métier de façadier
Fournir toutes les prestations précédemment citées ne suffit pas à faire de vous un façadier de référence. En plus des qualifications professionnelles, le façadier doit avoir une bonne santé, être rigoureux.
Ce professionnel est très souvent amené à monter des échafaudages, travailler à l’extérieur et en hauteur. Ce sont des activités qui demandent de l’effort physique et une grande confiance en soi. Par conséquent, vous devez avoir une excellente condition physique, ne pas être sensible au vertige et être en mesure de faire face aux caprices de la météo.
La rapidité et la rigueur dans l’exécution de vos chantiers sont des qualités indispensables sur un marché concurrentiel. Vous devez également mettre à jour régulièrement vos connaissances et connaître les nouveaux produits. Ainsi, vous serez en mesure de proposer et de conseiller vos clients avec succès.
Que retenir ? Le métier de façadier a de beaux jours devant lui. Après avoir acquis les compétences requises lors d’une formation professionnelle, prenez toutes les précautions pour exercer vos activités légalement. Par exemple, faites appel à des courtiers professionnels pour qu’ils vous aident à obtenir une garantie décennale adaptée à vos besoins.