Soudage à domicile : parlons sécurité
La sécurité est une considération essentielle pour tout projet de soudage, à la fois pour l’opérateur, mais aussi pour les occupants dans le cas d’un travail à domicile (cave, sous-sol ou garage). Le soudage à l’arc est un métier à part entière qui ne peut s’affranchir de certaines précautions d’usage. Si elles sont ignorées, l’opérateur pourra être confronté à toute une série de risques, notamment les chocs électriques, les fumées et les gaz, les incendies et les explosions, etc.
Avant de souder, il s’agira de bien lire et comprendre les instructions du fabricant du fer ou du poste à souder utilisé, bien examiné les fiches des données de sécurité, s’assurer que la ventilation est adéquate et éloigner les enfants du plan de travail.
Risque n°1 : les chocs électriques
Qu’est-ce qu’un choc électrique ?
Le choc électrique est l’un des risques les plus graves et les plus immédiats auxquels est confronté l’opérateur. Il peut entraîner des blessures graves ou la mort, soit à cause du choc lui-même, soit à cause d’une chute provoquée par la réaction à un choc. Le choc électrique se produit lorsque le soudeur touche deux objets métalliques qui sont sous tension entre eux, s’insérant ainsi dans le circuit électrique. Par exemple, si l’opérateur tient un fil nu dans une main et un second fil nu dans l’autre, le courant électrique passera à travers ce fil et à travers l’opérateur, provoquant un choc électrique.
Quels sont les facteurs aggravants du choc électrique ?
Plus la tension est élevée, plus le courant est important et, par conséquent, plus le risque de blessure ou de mort par électrocution est élevé. Le type de choc électrique le plus courant est le choc de tension secondaire provenant d’un circuit de soudage à l’arc, qui va de 20 à 100 volts. N’oubliez pas que même un choc de 50 volts ou moins peut être suffisant pour blesser ou tuer. En raison de son changement constant de polarité, la tension alternative (AC) est plus susceptible de causer des chocs électriques graves que le courant continu (DC).
Comment se protéger d’un choc électrique ?
Pour éviter les chocs de tension secondaire, les soudeurs doivent porter des gants secs en bon état, ne jamais toucher l’électrode ou les parties métalliques du porte-électrode avec la peau ou des vêtements mouillés et s’assurer de s’isoler du travail et de la terre, en gardant une isolation sèche entre leur corps et le métal soudé ou mis à la terre (comme un plancher métallique ou une surface humide).
Les opérateurs de soudage doivent également inspecter le porte-électrodes avant de commencer à souder pour vérifier qu’il n’est pas endommagé et maintenir le câble de soudage et l’isolation du porte-électrodes en bon état, car l’isolation en plastique ou en fibre du porte-électrodes empêche tout contact avec les parties métalliques « chaudes » à l’intérieur.
Veillez toujours à réparer ou à remplacer l’isolant endommagé avant de l’utiliser. Et n’oubliez pas que les électrodes de type « baguette » sont toujours électriquement chaudes, même lorsque le soudage à proprement parler n’a pas encore commencé. Pour plus d’informations sur le processus de soudage à la baguette, consultez l’article « Poste à souder : utilité, types, conseils d’utilisation et d’entretien » sur quel-outil.com.
Risque n°2 : la fumée et les gaz
Il n’est pas surprenant que la surexposition aux fumées et aux gaz de soudage puisse être dangereuse pour la santé. Les fumées de soudure contiennent des composés d’oxydes métalliques complexes potentiellement nocifs provenant des consommables, du métal de base et des revêtements. Il est donc important de garder son système respiratoire hors des fumées et d’utiliser une ventilation et/ou une évacuation suffisante pour contrôler votre exposition aux substances contenues dans les fumées, selon le type de baguette et de métal de base utilisé.
Les zones de soudage nécessitent une ventilation adéquate et une aspiration locale (extraction) pour empêcher l’inhalation des fumées et des gaz. Dans la plupart des cas, l’opérateur devra s’équiper d’un ventilateur et d’un système d’extraction (ou une hotte d’aspiration fixe ou amovible) pour éliminer les fumées et les gaz de la zone de travail. Attention : l’argon n’est pas un gaz toxique, mais il est responsable d la raréfaction de l’oxygène. Il est également concerné par les mesures de sécurité (ventilation et aspiration).